Le 9 thermidor an II marque un important tournant dans l’histoire de la Révolution française. Retour sur cet événement historique durant lequel Paris est devenue le théâtre de meurtres particulièrement sanglants.
La Terreur, en résumé
Le gouvernement révolutionnaire de Robespierre est une période où règne la Terreur en France et notamment à Paris. Vous vous demandez sûrement quelles étaient les motivations de Robespierre en instaurant ce régime encore plus autoritaire que celui du monarque « absolu ».
Eh bien pour l’avocat et homme politique français, la vertu est nécessaire au bon fonctionnement d’un gouvernement démocratique et populaire. Néanmoins, le gouvernement populaire de l’époque étant en révolution, il nécessite pour Robespierre non seulement de la vertu mais aussi de la terreur. Ainsi, lorsqu’il est au pouvoir, les complotistes qui vont à l’encontre de ses décisions sont guillotinés et les suspects emprisonnés. Pour vous donner une idée, 1376 personnes de toutes conditions sociales sont guillotinées entre juin et juillet 1794.
Les prémices d’une chute
Alors que les armées françaises commencent à vaincre la Prusse et l’Autriche, Robespierre maintient son régime despotique. Il accuse bon nombre de personnes de complotisme sans les nommer et des tensions apparaissent du côté de ses partisans. Il exclut Fouché (portrait ci-dessus) du club des Jacobins le 14 juillet 1794 et décide de déserter la Convention et le Comité de salut public qui détiennent la majeure partie du pouvoir.
Or, Fouché, se sentant menacer, se met à conspirer avec les ennemis de Robespierre (anciens Dantonistes, Girondins etc.) même s’ils ne partagent pas les mêmes points de vue que lui. Leur objectif commun ? Faire tomber Robespierre et ses alliés.
Les journées du 9 thermidor et du 10 thermidor de l’an II : la fin de la terreur
Le lendemain de ces conspirations, à savoir le 9 thermidor II (27 juillet 1794), a lieu le rassemblement de la Tribune de la Convention dont fait partie Robespierre. L’incorruptible ne s’y attend pas mais la plupart des membres de la Tribune vont l’empêcher de prendre la parole et l’arrêter, lui et ses alliés. Cependant, la Commune de Paris libère les trois hommes politiques et tente d’aider Robespierre à s’insurger contre la Convention, en vain.
C’est ainsi que les ennemis de Robespierre finissent par investir l’Hôtel de Ville, là où l’incorruptible se trouve avec ses partisans. Le 10 thermidor II (28 juillet 1794), Robespierre sera guillotiné avec vingt et un de ses partisans. Dès lors, la joie revient dans le paysage Français et notamment à Paris où les bals et les salons ouvrent de nouveau. Le pouvoir revient aux modérés et aux terroristes repentis, autrement appelés Thermidoriens.
Si la thématique de la Révolution vous passionne, nous vous proposons un autre article dédié cette fois-ci au terrible sort des églises parisiennes sous la Révolution. Bonne lecture !